mardi 26 avril 2016

#87 - Une bribe du soir où une fois encore je ne me suis pas couchée de bonne heure

Le réveil planifié pour 7h30. Puis 8h. Puis 8h30. Frou frou frou, les petites aiguilles. 
Il est 1h30, 2h, 3h, 4h du matin, il est déraisonnable moins le quart. Parce que demain il faut prendre la route, parce qu'envie d'être en forme pour les retrouver. Mais en remontant le cours de la soirée, je ne vois pas très bien où il aurait fallu couper. Le travail ? Non bien sûr. Les courses pour le repas du lendemain ? Pas plus. 

Et puis les heures à discuter dehors. 
Ecouter. Essayer de comprendre. 
Parler de ce que c'est que la violence. De l'éducation. De comment agir et dans quel but. 
Regarder les gestes de ceux qui sont d'accord, ou pas, qui ont une autre proposition, qui trouvent qu'on se répète, et ceux du m'sieur qui fait signe que le temps de parole est bientôt écoulé.
Ecouter l'homme qui parle de "Science Debout". 
Ecouter un autre homme qui retricote en vrac tous les coups durs, ceux qui ne m'ont jamais heurtée, et l'émotion de ce qu'il dit, de la confiance -confidence. 
Ecouter cette femme qui explique ses choix éducatifs. 
Voir avec effroi ce mec visiblement alcoolisé qui prend une jeune fille à partie, l'insulte copieusement (et tout y passe, revendication d'une plus grande légitimité par l'âge, sexisme, slutshaming, grossophobie,... ).
Ecouter cet autre homme tandis qu'il prend une guitare pour ne pas lui en coller une. 
Attendre d'être sûre que ça ira pour elle avant de finir par partir. 

Et en rentrant, il y a encore le plat pour le lendemain qu'il faut faire. Cuire. Le sac à remplir. Le brin de ménage. 

A déraisonnable moins le quart, rien n'est à regretter. 

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