mardi 25 octobre 2016

Légendes : 4 - En vol


On raconte que certains jours, des ailes poussaient sur son ombre, et sur ses lèvres, un ectoplasme de légèreté. 





samedi 22 octobre 2016

Légendes : 3 - Femme pirate



On raconte que la balafre qui lui barre l'oeil et le front sert d'abri aux mots oubliés.

vendredi 21 octobre 2016

Légendes : 2 - Fards



On raconte qu'elle ne se maquille qu'avec la lueur des vitraux, en fin d'après-midi.





Légendes - 1 : Silhouettes


On raconte qu'elle découpe dans des draps emplâtrés les contours de ses vies passées et qu'elle les accroche au vent




dimanche 9 octobre 2016

#117 - Une bribe générique

Le film s'ouvre avec un morceau qui me ramène instantanément à la campagne Normande, aux trajets quotidiens vers un colloque de Cerisy-la-Salle.

Le film se ferme sur un morceau, écouté en boucle dans la chambre de l'adolescence.

Entre les deux, les choses qu'il faudra digérer pour démêler ce qu'on ressent et ce qu'on pense.

#116 bis - Une bribe d'étoile en général

... Et le lendemain, à défaut de signes sur les panneaux, nous filons à V. , "comme vers une étoile".

#116 - Une bribe de Vénus électrique

Je suis en retard. Le jour tombe. La nuit itou. Sur le panneau de l'autoroute, il n'y a qu'une étoile.
Pas de message de prévention, de pause imposée, de drogue au volant = accident. Qu'une étoile.
Demi-sourire.
Je suis en retard. Mais je vais dans la bonne direction.

lundi 3 octobre 2016

#115 - Une bribe (pas) trop tard

Il est beaucoup trop tard pour repartir. 

Il aurait fallu s'arracher aux mots et aux rires, quelques heures plus tôt. Il aurait fallu rester dormir sur le canapé. 
A ce moment là, les deux semblent impossibles. Un-juste. 
Il n'y a pas de choix, en réalité. Il faut repartir là, au milieu de la nuit. Il faut aller s'écheveler au bord des quais où passent ceux qui sortent et ceux qui rentrent. Glisser dans les artères, légère comme un globule, et battre complètement avec la ville qui oscille entre la vie et le sommeil. Elle, toute à son rêve, frissonne à peine du frôlement et du feulement des pneus qui démarrent vite au rouge (est-ce de n'en avoir bu qu'une goutte dans la soirée ?). 
Evi-danse. 
Cette étrange sensation d'être au coeur des choses sur le périphérique et de s'éclairer dans les tunnels. 
Il n'y avait pas d'autre choix, en réalité. Partir plus tôt, plus tard, rien ne pouvait me seoir. 
Rien que les lampées de la nuit, dans la ville aimée, entre les champs encore humides. Assez longtemps pour chanter, pour se taire, pour regarder les feux de travaux aveuglants baver leur orange tout autour et les veilleuses des villages endormis. 
En rentrant, il y a beaucoup de silence et de calme. 

A la bonne heure.