Quand les plaques
s'entrechoquent
au sous-sol
Quand les continents de la chair
dérivent
se fracassent
Et que tout est pressé
De la langue
aux nageoires
et que naissent les crêtes
sous la pulpe des doigts
Il faut bien des vertèbres
pour tenir
dressés
Dans l'instant qui surgit
Vertical et sincère
mardi 25 juin 2013
jeudi 20 juin 2013
D'essence #2 - La piôse
Il y a des nuages si bas
Qu'ils font comme un mobile
Accroché à un fil
Pour arriver plus tard.
L'odeur du lit
De fin d'après-midi
Froissé de la sieste
Le calme
Des tissus doux
Et vaporeux
Collés contre l'empreinte
Qui invite au silence
Intimé par l'ange ;
Mettre le secret
A l'index
Tout tourne au dessus
Des enfants de berceau
Et tout concorde
Les nuages sont si bas
Que je pourrais monter
Contre une échelle de bois
Mettre des pinces à linge
Laisser sécher au soleil
La pluie qui refuge
Dans les tissus
Mais il y aurait le risque
De les voir se flétrir
Accrochés par la peau du cou
De les voir lutter
Contre le vent allié
Et fondre
Triste
Sans s'être penché
Pour le baiser.
Qu'ils font comme un mobile
Accroché à un fil
Pour arriver plus tard.
L'odeur du lit
De fin d'après-midi
Froissé de la sieste
Le calme
Des tissus doux
Et vaporeux
Collés contre l'empreinte
Qui invite au silence
Intimé par l'ange ;
Mettre le secret
A l'index
Tout tourne au dessus
Des enfants de berceau
Et tout concorde
Les nuages sont si bas
Que je pourrais monter
Contre une échelle de bois
Mettre des pinces à linge
Laisser sécher au soleil
La pluie qui refuge
Dans les tissus
Mais il y aurait le risque
De les voir se flétrir
Accrochés par la peau du cou
De les voir lutter
Contre le vent allié
Et fondre
Triste
Sans s'être penché
Pour le baiser.
lundi 17 juin 2013
D'essence #1 - Miel
Du miel dans le cou
du citron dans le goût
de vouloir
se déboutonner
Y poser
une lèvre ouverte
A cicatriser
dimanche 16 juin 2013
Sur la voie du bleu #2 - L'escrime
Il ne peut pas n'y avoir aucun rapport entre l'attente de la nuit pour que le poème vienne enfin, et le bleu qui repose contre la lumière, en face, dans la rue sans un bruit. N'y avoir aucun rapport entre cette couleur qui entoure le dehors et ce qui se dévoile, dans la fatigue du dedans.
Ce soir, la bataille avec les mots à plume d'épée, à la pointe des lèvres, pour dire l'ineffable. L'interdit qui sourit dans mes poumons, sous les ronces. Me liras-tu, me lira-t-on ?
Et ce coeur qui palpite sous les textes nouveaux comme sous les textos ? N'est-ce qu'un forfait de petit contrebandier ?
mardi 11 juin 2013
Peau neuve
Si la peau est rappée
Comme après une chute
Des routes sans petites roues
Pour se tenir debout
Et si tout est à nu
Sanglant et sanglotant
Heurté par le jour
Qui brûle les yeux clairs
D'avoir plu au printemps
Si la chair est ouverte
Au regard des passants
Même celle des lèvres
Et des genoux gisants
Si je veux promener
Les villes en robe de nuit
Déchirée de reflets
Cousue de lampadaires
Et trainer sur les ponts
Juste au bord du vertige
Si je veux embrasser
De toute la sève glissant
Au long de ce triangle
Qui se bat dans mon cou
Comme il y a des lustres
Que je n'ai pas voulu
Est-ce l'adolescence
Qui jouera les phoenix
Ou bien le chant des signes
Qui, gravé sous mes cuirs
Se découpa enfin
Pour laisser le champ nu
A ce qui pousse,
Peau neuve ?
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